Explorer sa rage en écoutant Anna Meredith très fort

Ma psy m’a appris l’importance de s’avouer nos propres sentiments. De pas les renier. De plutôt les observer avec curiosité. D’en prendre note. De les explorer. Des fois je fais ça dans ma tête, des fois je le fais par écrit ici, d’autre fois je le fais dans mes notes personnelles.

Depuis 2 semaines, je suis en amour avec la musique bizarre, intense et expérimentale de Anna Meredith. C’est le genre de musique qu’on adore ou qu’on déteste. Personnellement, j’adore!

La première fois que j’ai découvert sa musique, c’était en cherchant de la musique électro, dance ou techno trance composée par des femmes. (parce que, soyons honnêtes, c’est un genre de musique beaucoup trop dominé par des dudes qui font des tunes avec des paroles ou des images sexistes). Et donc je tombe sur une liste avec diverses suggestions de musique électro par des compositrices et je tombe sur Anna Maridith.

La première chose chose que j’ai entendu d’elle, c’était sa pièce Nautilus:

Inutile de dire que ça ma reviré tout croche. Je ne savais pas trop quoi en penser, mais j’étais définitivement curieux. Deux ans plus tard, je suis retombé dessus dans ma librairie et une fois la surprise initiale passée, j’ai vraiment accroché! Je connais rien qui sonne comme ça. Et j’adore!

C’est à fois plein de furie et de rage, mais contenue. À la fois plein de couleur et de naïveté enfantine, mais avec un côté sombre. C’est violent et puissant mais intellectuel.

Et donc j’ai continué à écouter tout ce qu’elle fait. Et là j’en redemande!

Beaucoup de gammes et d’arpèges comme la musique de Philippe Glass, mais moins calme et posée et plus explosif, gros et dans ta face. C’est comme si un band de heavy metal jouait du Philippe Glass? C’est comme si on prenait la musique électro de dance floor et qu’on enlevait tout ce qui est plaisant et agréable et accrocheur qui a dedans, pour le remplacer par un gros mur de cuivres qu’on balance dans ta face. Juste assez désagréable pour que tu te demande ce que c’est. Juste assez agréable pour que tu en redemande! Et en redemande!

Je ne suis pas du genre à écouter de la musique aussi énergique et écorchante. D’habitude j’écoute de la musique douce, vaporeuse, new age, instrumentale. J’aime pas trop le metal. C’est trop abrasif. Trop fort. Trop brutal. Mais tous ces adjectifs pourraient s’appliquer à la musique de Anna Meredith. Alors pourquoi j’aime ça autant? Je ne sais pas. Peut-être son côté féminin, par opposition aux autres musiques avec des imageries de vikings chevelus et barbares avec des haches et des épées. Mouais, c’est probablement un peu de ça.

Je parlais au début d’explorer nos émotions. D’habitude je suis très calme et posé. La rage, je n’en ai jamais ou presque. Mais quand j’ai Nautilus qui me tourne dans la tête, j’ai soudainement une envie de cogner sur des trucs. De démolir des murs. De taper sur des tambours. De temporairement crier FUCK YOU dans ma tête aux gens qui m’ont dérangé précédemment. Oh, ça dure à peine un moment. C’est une pensée qui disparaît après 2 minutes. Mais c’est drôle à observer temporairement.

Je veux quand même prendre le temps d’explorer ces émotions là. Il y a quelque chose de très cathartique à cogner sur des tambours. Je n’ai pas la chance de faire ça très souvent.

Ces temps-ci je joue à Beat Saber alors je me défoule, littéralement, à casser des cubes à grand coup d’épées-laser! Jusqu’à en avoir mal aux bras. C’est très efficace.


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